Micropolis - Tome 2 e-bog
86,52 DKK
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Nicolas Marjault signe le deuxième polar de sa trilogie Micropolis, chroniques cruelles d'une commune loin d'être figée. « Prosélytes infatigables du djihad, Abdel et Younes avaient labouré sans relâche les périphéries reléguées des grandes métropoles européennes. C’est Younes qui nouait les contacts et fixait les points de chute. Trois mois par mission, c’était la règle. La mobilité, c’était l...
E-bog
86,52 DKK
Forlag
Geste Editions
Udgivet
7 februar 2020
Genrer
Political / legal thriller
Sprog
French
Format
epub
Beskyttelse
LCP
ISBN
9791035308421
Nicolas Marjault signe le deuxième polar de sa trilogie Micropolis, chroniques cruelles d'une commune loin d'être figée.
« Prosélytes infatigables du djihad, Abdel et Younes avaient labouré sans relâche les périphéries reléguées des grandes métropoles européennes. C’est Younes qui nouait les contacts et fixait les points de chute. Trois mois par mission, c’était la règle. La mobilité, c’était l’assurance de passer à travers les mailles du filet. Abdel et Younes n’avaient pas chômé. Après un séjour de trois mois dans la commune belge de Vilvorde, ils venaient d’ensemencer l’Essonne. À quarante ans bien sonnés, ils étaient au sommet de leur art. La future terre de mission s’appelait Ripoll en Catalogne. Younes avait fourni la voiture et Abdel s’était chargé de trouver un second chauffeur, son cousin Farid, un dealer aussi fervent que lui. En revanche, ce que ni Abdel, ni Younes n’avaient prévu, c’est que Farid leur offrirait sur un plateau Sofiane Benhammed le lycéen niortais dont tous les Salafistes ne cessaient de vanter les mérites depuis le 6 juin dernier. Ils allaient donc à la rencontre d’un mythe… »
Dans ce deuxième volet de Micropolis, l’auteur dépeint une ville « niorstalgique » fantasmant son identité rurale et mutualiste et finalement aveugle à sa jeunesse, à sa diversité et à son bouillonnement solidaire et créatif.
Laissez-vous entrainer par un guide au ton cinglant dans une promenade dans les quartiers de Niort, avec ce nouveau volume au gout amer...
EXTRAIT
Voir, ce n’est pas regarder. L’agent de sécurité aurait dû se méfier. On ne se questionne jamais assez. On ne déconstruit jamais assez ce qui nous a formatés. On expédie toujours la complexité à grands renforts de clichés. Affaires courantes, affaires classées. Avec, en prime, l’illusion du travail bien fait. L’agent de sécurité et c’est un comble, aurait dû rester sur ses gardes.
Par habitude, l’agent sait que celui qui est entré en second sortira en premier. Un bobo stressé, taille moyenne, mocassins marron, pantalon beige, polo anis, barbe fraîchement taillée. Bref, une caricature. Le second traîne dans la salle Beckmann depuis un bon moment. Un lycéen lunaire, arabe ou turc. Sur ce point, l’agent paraît hésiter. Il faut dire que la casquette à la gloire des Cavaliers de Cleveland est si profondément vissée sur son crâne qu’une description même sommaire de son visage relèverait de l’affabulation. Taille moyenne, baskets Nike, jean bleu, anorak rouge, sous-pull blanc, cache-col noir. Le premier était bien trop speed pour visiter un musée ; le second, bien trop couvert pour un jour aussi ensoleillé. Voir, ce n’est pas regarder.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1973 à Niort, Nicolas Marjault a fondé, avec Nicolas Bonneau, le Théâtre d’Alice, compagnie professionnelle basée depuis 1998 à Nantes. Titulaire d’un poste d’Histoire des Arts au lycée Jean-Macé de Niort, il fut aussi adjoint à la culture de la Ville de 2008 à 2014. Nulle part à Niort est son premier roman.
« Prosélytes infatigables du djihad, Abdel et Younes avaient labouré sans relâche les périphéries reléguées des grandes métropoles européennes. C’est Younes qui nouait les contacts et fixait les points de chute. Trois mois par mission, c’était la règle. La mobilité, c’était l’assurance de passer à travers les mailles du filet. Abdel et Younes n’avaient pas chômé. Après un séjour de trois mois dans la commune belge de Vilvorde, ils venaient d’ensemencer l’Essonne. À quarante ans bien sonnés, ils étaient au sommet de leur art. La future terre de mission s’appelait Ripoll en Catalogne. Younes avait fourni la voiture et Abdel s’était chargé de trouver un second chauffeur, son cousin Farid, un dealer aussi fervent que lui. En revanche, ce que ni Abdel, ni Younes n’avaient prévu, c’est que Farid leur offrirait sur un plateau Sofiane Benhammed le lycéen niortais dont tous les Salafistes ne cessaient de vanter les mérites depuis le 6 juin dernier. Ils allaient donc à la rencontre d’un mythe… »
Dans ce deuxième volet de Micropolis, l’auteur dépeint une ville « niorstalgique » fantasmant son identité rurale et mutualiste et finalement aveugle à sa jeunesse, à sa diversité et à son bouillonnement solidaire et créatif.
Laissez-vous entrainer par un guide au ton cinglant dans une promenade dans les quartiers de Niort, avec ce nouveau volume au gout amer...
EXTRAIT
Voir, ce n’est pas regarder. L’agent de sécurité aurait dû se méfier. On ne se questionne jamais assez. On ne déconstruit jamais assez ce qui nous a formatés. On expédie toujours la complexité à grands renforts de clichés. Affaires courantes, affaires classées. Avec, en prime, l’illusion du travail bien fait. L’agent de sécurité et c’est un comble, aurait dû rester sur ses gardes.
Par habitude, l’agent sait que celui qui est entré en second sortira en premier. Un bobo stressé, taille moyenne, mocassins marron, pantalon beige, polo anis, barbe fraîchement taillée. Bref, une caricature. Le second traîne dans la salle Beckmann depuis un bon moment. Un lycéen lunaire, arabe ou turc. Sur ce point, l’agent paraît hésiter. Il faut dire que la casquette à la gloire des Cavaliers de Cleveland est si profondément vissée sur son crâne qu’une description même sommaire de son visage relèverait de l’affabulation. Taille moyenne, baskets Nike, jean bleu, anorak rouge, sous-pull blanc, cache-col noir. Le premier était bien trop speed pour visiter un musée ; le second, bien trop couvert pour un jour aussi ensoleillé. Voir, ce n’est pas regarder.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1973 à Niort, Nicolas Marjault a fondé, avec Nicolas Bonneau, le Théâtre d’Alice, compagnie professionnelle basée depuis 1998 à Nantes. Titulaire d’un poste d’Histoire des Arts au lycée Jean-Macé de Niort, il fut aussi adjoint à la culture de la Ville de 2008 à 2014. Nulle part à Niort est son premier roman.