Berceau de neige e-bog
54,41 DKK
(inkl. moms 68,01 DKK)
Immersion dans une famille pas comme les autres...Au numéro 8 des Lilas, il y a Bébé Bourguiba qui passe son temps sur son pot de chambre dans les toilettes et à qui personne ne parle parce qu’il est né bronzé. Il y a « Roro » qui est aveugle et marche sur des échasses, les Ritals qui ne s’habituent pas à la neige et aux seaux à charbon qu’il faut monter au quatrième. La Mère Paulain, au grand ...
E-bog
54,41 DKK
Forlag
Le Lys Bleu Editions
Udgivet
28 september 2018
Genrer
Fiction companions
Sprog
French
Format
epub
Beskyttelse
LCP
ISBN
9782378776350
Immersion dans une famille pas comme les autres...
Au numéro 8 des Lilas, il y a Bébé Bourguiba qui passe son temps sur son pot de chambre dans les toilettes et à qui personne ne parle parce qu’il est né bronzé. Il y a « Roro » qui est aveugle et marche sur des échasses, les Ritals qui ne s’habituent pas à la neige et aux seaux à charbon qu’il faut monter au quatrième. La Mère Paulain, au grand cœur, qui est la pipelette de la communauté et les Aristocrates qui sont si bien élevés qu’ils ne fréquentent pas la valetaille de la rue des Saules.
Le Père livre des bouteilles de gaz sur le cadre de son vélo et fait la tournée des cafés tandis que la mère compose des poèmes en élevant ses enfants grâce aux allocations familiales. Comme elle a déjà avorté en Suisse, il lui faut garder cette cinquième fille qui s’éteint pourtant quinze jours après sa naissance en laissant derrière elle un parfum entêtant qui hante l’aînée. Dans ce décor, l’adolescente s’invente des princes charmants et va au lycée, jusqu’à ce beau jour où débarque dans la cage d’escalier un bel étranger...
Lorsqu’il neige en abondance sur les fleurs, la violence est dans le pré et le drame n’est pas loin...
Quel est donc ce drame qui semble imminent ? Le fragile équilibre de cette famille résistera-t-il ? Découvrez ce roman familial surpenant, au cœur d'une famille au fragile équilibre, à l'aube d'un événement qui va tout changer.
EXTRAIT
C’était une belle nuit de mai, une nuit douce et tranquille. Le jasmin sentait bon, le chèvrefeuille grimpait sur les auvents, la glycine ployait sous les grappes nouvelles, épanouissait ses sarments. Un parfum suave flottait sur les toits, l’air était presque chaud, presque blanc. Dans l’arrière-salle de l’église, les jeunes gens s’étaient réunis et Frank, comme d’habitude, épatait la galerie avec ses tours de magie. Ce soir-là il jouait avec une corde façonnée en lasso et dit :
— Je vais me prendre avec, si, si, vous verrez, je le ferai ! Tous rirent. Mais il le fit. Cette nuit-là. Il avait dix-sept ans. La lune rousse qui n’avait rien vu venir le regarda faire avec un curieux sourire, bras croisés, bouche cousue. Pour n’avoir pas de regrets, il s’était lié les mains et personne ne vint. Les grands qui le connaissaient bien rendirent responsables de sa mort les livres qu’il lisait. Ceux où il était question que le désespoir nous habite et que le néant nous attende. Ils dirent aussi qu’il avait des bleus à l’âme et qu’il aurait dû en parler avec eux. Mais c’est aux acariâtres, aux envieux, que revint la palme des banalités, qui n’en finirent pas de clamer qu’il n’avait aucune raison de vouloir se tuer, car il avait tout pour être heureux : Il était riche, il était jeune, et bien qu’il fût roux, il était séduisant. Recluse dans la chambre rose, accroupie au pied de mon lit j’essuyais mes larmes sous l’œil phosphorescent des postes de radio, en le contemplant sur les photographies que j’avais de lui.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Josette Martin-Lebrec est née en 1947 à Pontarlier en Franche-Comté. Elle a suivi des études à Besançon puis à Strasbourg. Elle a ensuite enseigné quelques années en collège à Kingersheim en Alsace puis elle a effectué la majeure partie de sa carrière en tant qu’enseignante d’anglais à l’École Nationale de la Météorologie à Toulouse puis comme responsable du département langues vivantes. Elle est maintenant retraitée et consacre une bonne partie de son temps à l’écriture.
Au numéro 8 des Lilas, il y a Bébé Bourguiba qui passe son temps sur son pot de chambre dans les toilettes et à qui personne ne parle parce qu’il est né bronzé. Il y a « Roro » qui est aveugle et marche sur des échasses, les Ritals qui ne s’habituent pas à la neige et aux seaux à charbon qu’il faut monter au quatrième. La Mère Paulain, au grand cœur, qui est la pipelette de la communauté et les Aristocrates qui sont si bien élevés qu’ils ne fréquentent pas la valetaille de la rue des Saules.
Le Père livre des bouteilles de gaz sur le cadre de son vélo et fait la tournée des cafés tandis que la mère compose des poèmes en élevant ses enfants grâce aux allocations familiales. Comme elle a déjà avorté en Suisse, il lui faut garder cette cinquième fille qui s’éteint pourtant quinze jours après sa naissance en laissant derrière elle un parfum entêtant qui hante l’aînée. Dans ce décor, l’adolescente s’invente des princes charmants et va au lycée, jusqu’à ce beau jour où débarque dans la cage d’escalier un bel étranger...
Lorsqu’il neige en abondance sur les fleurs, la violence est dans le pré et le drame n’est pas loin...
Quel est donc ce drame qui semble imminent ? Le fragile équilibre de cette famille résistera-t-il ? Découvrez ce roman familial surpenant, au cœur d'une famille au fragile équilibre, à l'aube d'un événement qui va tout changer.
EXTRAIT
C’était une belle nuit de mai, une nuit douce et tranquille. Le jasmin sentait bon, le chèvrefeuille grimpait sur les auvents, la glycine ployait sous les grappes nouvelles, épanouissait ses sarments. Un parfum suave flottait sur les toits, l’air était presque chaud, presque blanc. Dans l’arrière-salle de l’église, les jeunes gens s’étaient réunis et Frank, comme d’habitude, épatait la galerie avec ses tours de magie. Ce soir-là il jouait avec une corde façonnée en lasso et dit :
— Je vais me prendre avec, si, si, vous verrez, je le ferai ! Tous rirent. Mais il le fit. Cette nuit-là. Il avait dix-sept ans. La lune rousse qui n’avait rien vu venir le regarda faire avec un curieux sourire, bras croisés, bouche cousue. Pour n’avoir pas de regrets, il s’était lié les mains et personne ne vint. Les grands qui le connaissaient bien rendirent responsables de sa mort les livres qu’il lisait. Ceux où il était question que le désespoir nous habite et que le néant nous attende. Ils dirent aussi qu’il avait des bleus à l’âme et qu’il aurait dû en parler avec eux. Mais c’est aux acariâtres, aux envieux, que revint la palme des banalités, qui n’en finirent pas de clamer qu’il n’avait aucune raison de vouloir se tuer, car il avait tout pour être heureux : Il était riche, il était jeune, et bien qu’il fût roux, il était séduisant. Recluse dans la chambre rose, accroupie au pied de mon lit j’essuyais mes larmes sous l’œil phosphorescent des postes de radio, en le contemplant sur les photographies que j’avais de lui.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Josette Martin-Lebrec est née en 1947 à Pontarlier en Franche-Comté. Elle a suivi des études à Besançon puis à Strasbourg. Elle a ensuite enseigné quelques années en collège à Kingersheim en Alsace puis elle a effectué la majeure partie de sa carrière en tant qu’enseignante d’anglais à l’École Nationale de la Météorologie à Toulouse puis comme responsable du département langues vivantes. Elle est maintenant retraitée et consacre une bonne partie de son temps à l’écriture.