Études économiques de l’OCDE : République tchèque 2020 (version abrégée) e-bog
Après une longue période de convergence impressionnante vers le revenu moyen de l'OCDE, la République tchèque est aujourd'hui aux prises avec les conséquences économiques et sociales de la pandémie de coronavirus. L'activité économique s’est contractée en raison des mesures d’endiguement strictes adoptées, mais les autorités ont accordé des aides généreuses pour soutenir les revenus, l’emploi et la liquidité. La reprise sera sans doute progressive. La crise accentue la nécessité de continuer à s'attaquer aux problèmes à long terme que sont le niveau décevant des gains de productivité, le faible taux d'activité des mères, les pressions causées par le vieillissement de la population et le niveau élevé de la dépendance énergétique et de la dépendance au carbone. Instaurer une croissance durable permettra d'améliorer les niveaux de vie et de retrouver des marges de manœuvre en matière de politiques budgétaire et monétaire. Par ailleurs, bien que les inégalités soient globalement modestes, il existe des disparités considérables entre régions en matière de revenus et de pauvreté, et ces écarts se sont creusés au fil du temps. La République tchèque pâtit du morcellement prononcé des administrations infranationales, puisqu'elle se caractérise par le nombre le plus élevé de communes par habitant de la zone OCDE. Le manque de capacités qui en résulte au niveau local se répercute sur la qualité des services publics et entrave la réalisation de projets de développement efficaces.
CHAPITRE THÉMATIQUE : AMÉLIORER LA DÉCENTRALISATION ADMINISTRATIVE ET BUDGÉTAIRE