L'offensive des colorants allemands en France 1881-1914 e-bog
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Une analyse historique des activités commerciales françaises et allemandes dans le marché de matières colorantes. Entre 1881 et 1914, l’activité commerciale des entreprises allemandes constitue un enjeu majeur pour asseoir leur nette domination du marché français de matières colorantes. En se donnant pour objectif premier de vendre sur le marché français, ces entreprises allemandes mettent en p...
E-bog
62,24 DKK
Forlag
Publishroom
Udgivet
7 november 2019
Genrer
Economic history
Sprog
French
Format
epub
Beskyttelse
LCP
ISBN
9782956629511
Une analyse historique des activités commerciales françaises et allemandes dans le marché de matières colorantes.
Entre 1881 et 1914, l’activité commerciale des entreprises allemandes constitue un enjeu majeur pour asseoir leur nette domination du marché français de matières colorantes. En se donnant pour objectif premier de vendre sur le marché français, ces entreprises allemandes mettent en place des circuits de distribution et de commercialisation propres, s’appuyant sur les pratiques marchandes de leurs clients mais contournant ainsi les réseaux commerciaux traditionnels. Ces circuits deviennent progressivement un instrument d’observation des marchés et de collecte des informations économiques de plus en plus formalisé : la pratique commerciale de ces entreprises semble avoir contribué à une émergence empirique du marketing.
Complétant des analyses sur les relations économiques franco-allemandes davantage fondées sur la production et la maitrise de l’innovation technique de l’industrie chimique allemande, le travail pose ainsi des jalons pour traiter, au travers des pratiques sociales, des débuts d’une orientation formelle de l’offre au marché à la fin du XIXème siècle.
Cette étude approfondie, complète et référencée apporte une vue d'ensemble de la production et des activités commerciales du domaine des colorants, de la première mondialisation jusqu'au milieu du XXe siècle.
EXTRAIT
Si la période des années 1880 à 1914 représente indéniablement des années charnières dans l’acquisition d’une domination pérenne de l’industrie chimique allemande sur le marché français, une analyse diachronique, et non plus synchronique pour un état des lieux en fin de période, montre que le processus d’implantation des entreprises est seulement progressif et ne peut s’expliquer uniquement par la supériorité technologique des produits. Les matières colorantes allemandes sont loin de s’imposer d’emblée, en apesanteur de mécanismes concrets de marché et de la création d’une clientèle. Les structures de production mises en place et l’innovation technique jouent un rôle certain dans le maintien des entreprises sur le marché, mais elles n’ont de sens qu’en regard des ventes qu’elles permettent de réaliser en France. Il s’agit dès lors, dans un panorama des cadres de l’implantation des entreprises allemandes en France et des caractéristiques du marché mis en place, d’insister sur l’orientation délibérée au marché
A PROPOS DE L'AUTEUR
Eglantine Cussac est élève de l’Ecole Normale Supérieure et titulaire du Master d’histoire sociale et économique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ainsi que du Master d’histoire de la Ludwig-Maximilian-Universität de Munich. Elle se destine à l’enseignement et à la recherche en histoire économique, avec comme intérêt central les caractéristiques de la culture commerciale à la fin du XIXème siècle. Cet ouvrage est tiré de son mémoire de Master, rédigé sous la direction de Michel Margairaz et élaboré dans un contexte universitaire franco-allemand.
Entre 1881 et 1914, l’activité commerciale des entreprises allemandes constitue un enjeu majeur pour asseoir leur nette domination du marché français de matières colorantes. En se donnant pour objectif premier de vendre sur le marché français, ces entreprises allemandes mettent en place des circuits de distribution et de commercialisation propres, s’appuyant sur les pratiques marchandes de leurs clients mais contournant ainsi les réseaux commerciaux traditionnels. Ces circuits deviennent progressivement un instrument d’observation des marchés et de collecte des informations économiques de plus en plus formalisé : la pratique commerciale de ces entreprises semble avoir contribué à une émergence empirique du marketing.
Complétant des analyses sur les relations économiques franco-allemandes davantage fondées sur la production et la maitrise de l’innovation technique de l’industrie chimique allemande, le travail pose ainsi des jalons pour traiter, au travers des pratiques sociales, des débuts d’une orientation formelle de l’offre au marché à la fin du XIXème siècle.
Cette étude approfondie, complète et référencée apporte une vue d'ensemble de la production et des activités commerciales du domaine des colorants, de la première mondialisation jusqu'au milieu du XXe siècle.
EXTRAIT
Si la période des années 1880 à 1914 représente indéniablement des années charnières dans l’acquisition d’une domination pérenne de l’industrie chimique allemande sur le marché français, une analyse diachronique, et non plus synchronique pour un état des lieux en fin de période, montre que le processus d’implantation des entreprises est seulement progressif et ne peut s’expliquer uniquement par la supériorité technologique des produits. Les matières colorantes allemandes sont loin de s’imposer d’emblée, en apesanteur de mécanismes concrets de marché et de la création d’une clientèle. Les structures de production mises en place et l’innovation technique jouent un rôle certain dans le maintien des entreprises sur le marché, mais elles n’ont de sens qu’en regard des ventes qu’elles permettent de réaliser en France. Il s’agit dès lors, dans un panorama des cadres de l’implantation des entreprises allemandes en France et des caractéristiques du marché mis en place, d’insister sur l’orientation délibérée au marché
A PROPOS DE L'AUTEUR
Eglantine Cussac est élève de l’Ecole Normale Supérieure et titulaire du Master d’histoire sociale et économique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ainsi que du Master d’histoire de la Ludwig-Maximilian-Universität de Munich. Elle se destine à l’enseignement et à la recherche en histoire économique, avec comme intérêt central les caractéristiques de la culture commerciale à la fin du XIXème siècle. Cet ouvrage est tiré de son mémoire de Master, rédigé sous la direction de Michel Margairaz et élaboré dans un contexte universitaire franco-allemand.